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Sept alpages, une destination éblouissante, la riche histoire de Samoëns

Sept alpages, une destination éblouissante, la riche histoire de SAMOENS

A notre installation dans cette région et à la naissance de Alps Accommodation, un voyage de découverte passionnant a commencé.

Lorsque nous avons commencé à développer notre entreprise, à nous faire des amis et à explorer cette belle partie de la France, nous avons réalisé qu'elle était vraiment très spéciale. Avec ses racines anciennes, sa population chaleureuse et forte, ses montagnes majestueuses et ses charmants hameaux, Samoëns et ses environs ont conquis nos cœurs. Nous avons été inspirés et intrigués par les couches d'histoire invisibles mais presque palpables qui font autant partie de l'atmosphère ici que l'air pur, le murmure des conversations dans les cafés et le rythme rassurant et constant du torrent, le Giffre.

Nous espérons que ce petit guide à travers le fil du temps vous donnera envie de faire vos propres découvertes. Vous constaterez que les sympathiques locaux, les Septimontains, seront ravis de répondre à vos questions !

Commencez par vous détendre dans un café de la Place du Gros Tilleul

Cette belle place est le cœur historique de Samoëns. Autour du village se trouvent sept alpages, Cuidex, Vigny, Folly, Oddaz, Bostan, Chardonnière et La Vullie. A l'époque médiévale, les mots « sept monts », sept alpages, étaient regroupés sous le nom de Samoëns, et ce nom fut attribué au village en 1167. Aujourd'hui comme alors, les habitants sont encore appelés « Septimontains » et « Septimontaines ».

A proximité, vous verrez l'ancien marché, « Les Halles », aujourd'hui appelé La Grenette installée ici en 1355, et en face se trouve l'église Notre-Dame de L'Assomption. L'église fut à l’origine construite au XIIIe siècle, ainsi que le château de Montanier. Tous deux furent détruits lors des guerres de Bourgogne au XVe siècle, seule l'église fut reconstruite.

Le spectacle le plus remarquable de la place est le monument historique qui vie et respire : Le Gros Tilleul. Ce vénérable et très apprécié tilleul fut planté en 1438 pour célébrer un jugement local important rendu par le duc Amédé VIII de Savoie : il confirmait aux Septimontains la propriété de plusieurs domaines alpins de la vallée voisine de la Manche. L'arbre, mesurant 9,50 mètres de diamètre et 20 m de haut, est témoin de six siècles d'histoire. C'est l'emblème du village et vous le verrez représenté sur les sacs, les boutiques et le papier à lettres.

La place est toujours le centre économique de Samoëns, avec banques, cafés, et la poste à proximité. La Mairie, face aux Halles, est, comme dans la plupart des villages français, un lieu important d'informations officielles et municipales. C'était notre première escale lorsque nous avons décidé de vivre ici !

Sur la place, le long du Giffre et en vous baladant dans le village, vous remarquerez de belles œuvres en pierre : statues, animaux et autres. La haute vallée du Giffre est parsemée de carrières de calcaire et le savoir-faire local traditionnel de la maçonnerie fait partie de la vie ici depuis des siècles. Si vous entrez dans le cimetière, à quelques pas de la place, vous verrez de magnifiques tombes, souvent ornées, et d'autres pièces commandées par des familles locales pour commémorer leurs proches. C'est aussi un paisible lieu de réflexion.

En 1659, les tailleurs de pierre sont si nombreux à Samoëns qu'ils fondent une confrérie qui s'engage dans des œuvres caritatives et participe à la formation de jeunes apprentis. Fiers de leur héritage mais très secrets sur leur travail, ils utilisaient leur propre dialecte qui s'appelait « mourmé ». Parmi les clients célèbres figurèrent Napoléon Bonaparte (qui utilisa ses compétences pour aider à construire des canaux), Voltaire et Auban. La « confrérie » est devenue une association culturelle, la Société des Maçons. On peut admirer un bel exemple de leur travail dans l’église Notre-Dame de L’Assomption : Le bénitier en marbre noir est l'œuvre du maître maçon Desarnod et fut achevé en 1844. Les tailleurs de pierre de la vallée du Giffre sont aujourd’hui toujours réputés dans toute la France.

Continuez votre visite, gravissez une belle petite colline et découvrez Madame Cognacq-Jaÿ , la bienfaitrice qui n'oublia jamais sa ville natale.

A quelques pas de la place se trouve l’un des plus beaux jardins de France… la montée est un peu raide mais chaque pas en vaut la peine !

Le 1er juillet 1838, une petite fille, Marie-Louise Jaÿ, naît au hameau du Villard, près de Samoëns. Son père, maçon, et sa mère avaient cinq filles et trois fils. Marie-Louise était brillante, intelligente et s'occupait de leurs chèvres et de leurs produits. À 16 ans, Marie-Louise est envoyée à Paris chez une tante. Elle trouve un emploi de vendeuse dans une boutique de lingerie et rencontre un jeune vendeur, Théodore Ernest Cognacq. Le couple tombe amoureux.

Ernest gravit les échelons du commerce de détail jusqu'à être en mesure de louer un local servant de café mais idéal pour une boutique de mode. L'entreprise prospère et le couple se marie le 17 février 1872. Louise, économe, ajoute 20 000 francs aux économies de 5 000 francs de son mari et ils parviennent à acheter un autre local beaucoup plus grand, aujourd'hui La Samaritaine, ce magasin parisien de renommée mondiale. Ils étaient de grands entrepreneurs ; leur stratégie astucieuse incluait de permettre aux clients d'essayer les vêtements avant de les acheter et de les apporter eux-mêmes à la caisse, ce qui accélérait les ventes ! Ils étaient bienveillants envers leur personnel (au nombre de 8 000 en 1910 après avoir ouvert quatre autres grands magasins) et créèrent une maison de convalescence, une crèche, une école et une maternité. N’ayant jamais eu d’enfants, ils utilisèrent leur influence pour aider les autres.

Malgré sa richesse, Marie-Louise n'oublia jamais ses humbles origines et décida de créer un jardin botanique dans sa ville natale de Samoëns qui ouvra au public le 3 septembre 1906. Le magnifique jardin de la Jäysinia abrite aujourd'hui 5000 espèces végétales provenant des cinq continents, sur plus de 35 hectares de terrain. Elle construit également une maison pour un médecin local qui pouvait y vivre gratuitement en échange de soins gratuits pour les nécessiteux. Son jardin attirait des visiteurs de toute la France, voyageant principalement en train qui, à l'époque, s'arrêtait commodément au centre du village ! Son idée était de contribuer à améliorer la prospérité et la réputation de sa ville natale. Une dame brillante !

 

Par la suite, partez à la visite de neuf petites chapelles, témoins enchanteurs de la foi et de l'esprit communautaire des Septimontains.

Historiquement, la vie en montagne a toujours été dure et peut encore s'avérer très éprouvante. Les chapelles autour du village furent érigées, pour la plupart au XVIIe siècle, afin que les gens puissent faire une pause et prier pendant leur journée de travail, ou chercher du réconfort pendant les moments durs. Les inondations et les tempêtes faisaient que les chapelles servaient aussi fréquemment de refuges.

Vous pourrez voir la Chapelle du Château (du nom de l'ancien château incendié) si vous parvenez à monter tout en haut du jardin de la Jäysinia. Construite en 1687, c'est la seule chapelle non accessible par la route.

La plus ancienne, la Chapelle du Bérouze, remonte au XVe siècle, et la plus récente, la Chapelle des Allamands, fut construite au XIXe siècle. Celle du Bérouze présente un intérêt particulier du fait que la chapelle fut à l’origine construite en 1476 mais fut par la suite détruite par les troupes suisses, puis restaurée en 1660. Des visites guidées spéciales sont proposées pour découvrir ces beaux bâtiments, proposées par l'Office de tourisme. Elles sont souvent illuminées la nuit et peuvent être visités lors d'occasions religieuses et festives. Les habitants les gardent propres, entretenues et les décorent de fleurs.

Mangez, buvez et appréciez les produits de la terre, cultivés ici depuis des siècles

Le plaisir en vacances passe certainement par la bonne nourriture ! Les restaurants locaux proposent une grande variété de produits et de spécialités locales et le marché du mercredi (désormais situé sur une place proche de la patinoire) est réputé pour être le meilleur et le plus coloré de la région.

L'histoire de cette richesse de produits commença avec deux animaux : la vache et la chèvre ! Les pâturages fournissaient leur nourriture, les habitants les soignaient et travaillaient la terre. Ainsi, la viande, le lait et le fromage créaient leurs revenus. Race bovine locale réputée, « L'Abondance » est appréciée pour son lait : moins gras, mais riche en protéines, il est idéal pour la fabrication des fromages de montagne. Le village est situé en zone AOP, où est fabriqué le célèbre reblochon. Il existe aujourd'hui une coopérative de fermes laitières, La Fruitière, créée dans les années cinquante.

Autrefois, les saucisses et viandes séchées étaient les aliments de base en hiver pour les familles qui travaillaient dur. Ils le sont toujours et vous verrez un vaste choix sur le marché. Il y a cent ans, les paysans de montagne portaient « la tarte », un béret alpin, que certains portent encore. Un conseil pendant votre séjour, faites la visite d’une ferme locale. C'est encore plus amusant en fin d’année lorsque les animaux sont revenus de leur été à la montagne et que vous pouvez vous retrouver très près d’eux ! Les fromages sont aromatisés par les riches herbes que mangent les animaux, une dégustation est donc une expérience à ne pas manquer, et les immenses chaudrons de cuivre utilisés par les anciens pour la fabrication du fromage sont souvent encore utilisés !

Visitez les différents hameaux pour un aperçu de la vie à l'époque où le transport se faisait en traîneau ou en cariole tirée par des chevaux !

Votre hébergement de vacances se trouve peut-être dans les villages animés de Samoëns ou de Morillon, mais pour vous faire une idée fidèle de l'histoire de la région, visitez l'un des hameaux dans la vaste commune de Samoëns.

Ces petits hameaux se développèrent au fil des siècles à mesure que les besoins, tant économiques que politiques, de la population augmentaient. Le travail était centré sur l'agriculture et l'élevage dans les fermes locales, avec un petit village comme plaque tournante. Les neiges hivernales étant un défi annuel, il était vital pour ces communautés très unies de prendre elles-mêmes les décisions importantes. Indépendantes, dotées de leur propre maire, elles restaient néanmoins liées à la commune de Samoëns.

« Les Allamands » est un bon exemple de hameau pittoresque, avec sa chapelle du XIXème siècle et ses fermes environnantes. Le « Bérouze » a son propre château et une chapelle, et le « hameau de Chantemerle » avec l'une des plus belles vues de la région, figure souvent sur les cartes postales. « Vallons », né autour d'une coopérative laitière formée de plusieurs fermes, est un autre joli hameau à voir. Visiter l’un d’entre eux vous donnera une idée de la vie que vivaient les gens à une époque où les déplacements étaient difficiles et où les marchés, les magasins et les foires étaient à une certaine distance !

Nous vous recommandons également de vous rendre à la Médiathèque François Désarnod, la brillante bibliothèque publique de Samoëns, pour plus d'informations historiques et générales sur notre fascinante et belle région. www.samoens-biblio.fr